Course 282 – 100 KM DU SPIRIDON CATALAN – Saint-Estève – Baho (66) – 08/11/2014

Distance officielle : 100 km
Chrono : 15:34:30
Vitesse : 6,420 km/h
Classement scratch : 44 / 47
Classement catégorie V2H : 11 / 11
Parcours : route
Dénivelé : 431 m D+
25e édition (1re participation)

C’est parti pour mon 100 bornes annuel, le 4e en 4 ans. Cette année je vais à l’autre bout de la France, dans les Pyrénées-Orientales. La veille de la course je prends le train et descend à la gare de Perpignan où m’attend une voiture de l’organisation, ainsi qu’un autre concurrent. C’était prévu à l’inscription, on donnait son heure d’arrivée. C’est bien la première fois que l’on vient me chercher à la gare pour m’emmener sur le site de la course ! À Saint-Estève nous allons nous installer dans la salle Méditerranée, où des lits de camp sont prévus pour les coureurs. Le soir c’est pasta-party dans le restaurant à côté. Je fais la connaissance de Sébastien, un habitué des longues distances et même très longues distances (Balaton, Mil’kil et autres Spartathlon… Un autre monde !) Coucher tôt, le matin petit-déjeuner offert et départ à 8h sur le parking à côté de la salle.
Il fait beau temps, pas froid, pas de pluie, ça aurait pu être pire pour un mois de novembre. Nous sommes 56 engagés sur le 100 km, et il y a également un 50 km. Le parcours consiste en un aller-retour entre les villages de Saint-Estève et Baho, distants de 5 km, soit 10 km, à effectuer 10 fois. C’est légèrement vallonné, dont une belle petite côte sur le parcours, à descendre à l’aller et évidemment à remonter au retour. Il y a un stand de ravitaillement bien fourni à chaque extrémité du circuit.
Dès le départ chacun prend son rythme, certains démarrent très vite. Moi je prends mon allure de croisière, tranquille. Ce qui est sympa avec cette formule de circuit, c’est qu’on est jamais seul, on double ou on se fait doubler, et on se croise souvent, on peut s’encourager tout au long de la journée. Il y a très peu de voitures sur cette petite route de campagne, on est pas gêné par la circulation. Dans le sens aller je vois le Mont Canigou au loin, je me dis que ça pourrait être un projet d’ascension.
Nous avons vraiment de la chance avec cette météo clémente. J’enchaine les allers-retours, en marchant dans la fameuse côte. Quand j’entame un nouvel aller-retour je suis surpris de sentir une grosse odeur de shit, ça me rappelle des souvenirs… ! Je me dis que ça doit venir d’une maison, mais j’ai beau avancer l’odeur est toujours là. Finalement je m’aperçois que c’est le coureur qui me précède qui fume son pétard. Il m’expliquera plus tard qu’il se boit aussi une bière de temps en temps quand il repasse à la salle Méditerranée ! Je sais pas comment il peut tenir le coup…
Comme d’habitude c’est vers le 60e km que je commence à souffrir. Quand la nuit tombe je passe prendre ma veste et ma frontale dans notre salle dortoir. C’est pratique car à chaque retour il y a possibilité de laisser ou prendre des affaires. Je viens d’achever mon 9e tour et passe dans la salle prendre quelque-chose, quand tout le monde m’acclame en croyant que je viens de finir ! Ben non les gars il me reste encore un tour… ! Je boucle ce dernier aller-retour en trottinant et marchant, c’est bon de se dire que la fin est proche ! Au 99e km je vois un concurrent qui arrive en sens inverse, je lui demande de me prendre en photo, comme je le fais traditionnellement à chaque 100 bornes. Puis c’est l’arrivée à Saint-Estève, dans l’anonymat ! À part un bénévole qui enregistre mon arrivée il n’y a personne. Je vais m’écrouler sur mon lit de camp, et j’ai bien du mal à m’endormir. Par contre quand je m’endors on doit bien m’entendre… !
Au matin on a encore droit au petit déj, et on me raccompagne à la gare avec un autre concurrent, Etienne. Ah on est vraiment aux petits soins au Spiridon Catalan ! Avec Etienne nous allons au café de la gare en attendant notre train. Etienne est en fait le fameux buveur de bière et fumeur de pétard de la course. Un drôle de phénomène ce mec ! Je ne comprends pas comment il peut se défoncer ainsi tout en enchainant des courses longue distance ! J’aurai l’occasion de le rencontrer de nouveau sur une autre course, où ses « ravitos » lui joueront un mauvais tour, mais c’est une autre histoire.

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