Distance officielle FFA : 42,195 km
Chrono : 5:11:38
Vitesse : 8,123 km/h
Classement scratch : 1725 / 1808
Classement catégorie V2H : 303 / 320
Parcours : route
Dénivelé : 145 m D+
9e édition (1re participation)
Avec mon pote Thierry nous avons décidé de nous engager sur ce marathon du nord de la France qui a la particularité d’être sur 2 départements. Le départ est à Lille (Nord) et l’arrivée près de Lens, à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais). Tous les ans le parcours est inversé.
Nous allons être hébergés chez des amis de Thierry, près de Lens. Nous sommes chaleureusement accueillis le samedi soir, et après le repas nous allons dormir dans notre chambre où nous partageons le même lit. Le gonflage du matelas est vraiment bizarre, mais bon on dort comme on peut…
Le lendemain on nous dépose à Lille où nous retrouvons Bruno, de mon club de l’ES Sucy, et Aïcha, une de ses connaissances. Malgré que la région soit en vigilance orange, la course a été maintenue. En effet il y a une énorme tempête qui souffle en Bretagne et qui se ressent jusque dans le nord de la France. Un très fort vent souffle de l’ouest, que l’on va donc avoir de face ! Dommage que l’on ne coure pas dans l’autre sens, on aurait eu le vent dans le dos pour nous pousser…
Pan ! C’est parti. Les premiers kilomètres nous font traverser l’agglomération lilloise, il y a un peu d’animation. Au 10e km, la barrière horaire de 1h10 est franchie en 1h03. J’ai une petite marge, mais j’ai la pression surtout de la barrière horaire du 30e km qu’il faudra passer en moins de 3h30.
Je suis parti en T-shirt avec mon débardeur de club par-dessus, mais ça fait un peu juste et j’ai un peu froid. Et qu’est-ce que je vois qui traîne sur la route ? Un coupe-vent que quelqu’un a jeté ou perdu. Ça tombe bien, en plus il me va. Surtout que quand j’arrive au niveau du Canal de la Deule que l’on traverse un peu avant le 14e km, le vent est vraiment présent.
Pendant plus d’une dizaine de kilomètres le long du canal, d’une berge à l’autre, je vais me battre pour avancer face à ce vent. On s’écarte ensuite du canal et au village de Bauvin la route bordée de maisons forme un véritable couloir où le vent s’engouffre. C’est un vrai combat contre les éléments ! Au 28e km, dans le quartier des Vieux Corons, je passe la « frontière », je quitte le Nord pour entrer dans le Pas-de-Calais. Je retraverse le Canal de la Deule et je franchis la ligne du 30e km, après 3h20 d’effort. Ça passe ! Je n’ai plus cette pression de la barrière horaire, je vais pouvoir finir tranquillement, mais bon il y a quand même une douzaine de kilomètres à effectuer ! Surtout que le vent, lui, ne se relâche pas, loin de là ! Après les traversées des villages de Wingles et Hulluch, il reste 5 km, c’est une petite route de campagne, en plein vent bien sûr. J’approche de l’arrivée il y a de plus en plus de monde sur les trottoirs quand je rentre à Loos-en-Gohelle. J’ai besoin d’être encouragé car c’est une méchante côte de plus d’un kilomètre qui m’attend avant de franchir la ligne d’arrivée. Je suis lessivé, épuisé par ce vent abrutissant.
Je retrouve Thierry qui a fini depuis une bonne demi-heure, en 4h40. J’apprendrai que Bruno a terminé en 4h11 et Aïcha nous a tous battu en 4h08.
Nous retrouvons l’amie qui nous héberge, elle va nous ramener en voiture. Le soir nous festoyons mais ne nous attardons pas pour aller dormir. Le lendemain, c’est avec de bonnes courbatures que nous allons prendre notre petit déjeuner, avant de prendre la route pour la région parisienne.
Merci pour l’accueil, on dit que les gens du nord sont chaleureux, ils ont fait honneur à leur réputation !