Distance officielle : 100 km
Chrono : 14:44:18
Vitesse : 6,785 km/h
Classement scratch : 82 / 88
Classement catégorie V2H : 29 / 31
Parcours : route
Dénivelé : 250 m D+
12e édition (1re participation)
C’est parti pour un 3e 100 bornes, après le mythique Millau et le célèbre Belvès, les 2 plus grands en France. Là ce sera plus confidentiel, une petite centaine de concurrents au départ. L’amie Linda sera ma « suiveuse » à vélo. Je passe la chercher à son domicile, nous chargeons le vélo, et nous partons pour Theillay, petit village du Loir-et-Cher, en Sologne. Nous arrivons au foyer rural pour retirer nos dossards ; Linda en a un aussi qu’elle affichera sur le vélo, et on m’offre aussi un paquet de biscuits local et une assiette souvenir. Nous allons ensuite nous installer dans le gymnase, en effet c’est là que nous allons camper, près des buts de handball ! Nous avons prévu les tapis de sol et sacs de couchage. Nous avons de la place pour nous installer, il y a peu de monde pour l’instant, mais petit à petit les coureurs et suiveurs arrivent, le gymnase se remplit. Le soir un repas est prévu dans la salle du foyer, la plupart des concurrents sont là et les discussions vont bon train… c’est bizarre ça parle de course à pied… ! Nous allons nous coucher assez tôt, le départ est prévu à 6h30.
Réveil à 5h, petit déj au foyer, habillage, préparation du vélo avec son petit panier, et nous voilà sur la ligne de départ. Il fait encore nuit. Il ne fait pas froid, il ne pleut pas, c’est parfait !
Le parcours consiste en une seule boucle, à travers 9 communes et retour à Theillay. Nous allons emprunter des petites routes départementales où il y a peu de circulation, en passant par des villages, et nous allons traverser la forêt de Sologne. Très peu de dénivelé, de longs faux-plats, des longues lignes droites dans la forêt, des passages près des fameux étangs. Le décor est sympa mais parfois monotone. Heureusement Linda est là pour me faire la conversation ! Elle fait aussi le standard, le téléphone est souvent en service ! Son compagnon Delphin nous suit à distance. Elle sympathise aussi avec d’autres suiveurs. Mais comme nous sommes peu nombreux, la plupart du temps nous sommes seuls. Je passe le panneau qui indique 42,195 km (le marathon) en 5h20 environ et celui du 50 km en 6h30. C’est là que s’arrêtent certains concurrents qui étaient inscrits sur cette distance. Ils feront le reste avec la navette. Bon moi je me dis qu’on est à la moitié et que à partir de là, il m’en reste moins à faire que je n’en ai fait. C’est psychologique… De toutes façons le moral est là. Linda m’encourage, me soutient, me donne mes gels ou barres énergétiques, me donne ma veste quand il fait frais, un peu d’eau quand j’ai soif… Elle est aux petits soins !
Nous arrivons au ravito du 65e km, et je vois un fauteuil pliant près de la table. Je demande si je peux m’assoir et on me dis que c’est pas raisonnable, je ne vais pas repartir… Du coup je vais m’allonger au milieu de la route quelques minutes. Linda et les bénévoles du ravito s’inquiètent, mais je me relève, c’était juste un petit coup de pompe quoi ! Je repars en marchant puis je me remets à trottiner. Tout va bien, mais je vais marcher un peu de temps en temps à partir de là.
C’est vers le 75e km que j’ai le plaisir de rencontrer mon pote Christian, qui m’attend au bord de la route. Nous avons organisé cette rencontre avec Linda. C’est avec lui que j’ai fait les 100 km de Belvès l’année dernière. C’est un ancien de mon club de l’ES Sucy, maintenant il est parti s’installer dans la région. C’est vraiment sympa à lui d’être venu m’encourager, nous discutons une dizaine de minutes, et c’est reparti, je suis pas arrivé encore.
Quand je passe le panneau du 90, je sais que je suis dans la dernière ligne droite, rien ne m’arrêtera ! C’est Linda qui commence un peu à souffrir sur le vélo. Plus de 14 heures sur une selle ça commence à laisser des traces… La nuit tombe dans les derniers kilomètres, après le 95 il me semble. Linda, qui est aussi DJ, mets de la musique. Je lui demande AC/DC, ça va me booster ! Nous faisons une petite photo au panneau du 99 (c’est devenu ma tradition) et c’est le « sprint final » !
Je bats mon record, 14h44, je ne ferai jamais mieux ensuite. Les conditions étaient parfaites, pas trop chaud pour un mois d’août, pas de vent, pas de pluie et surtout une suiveuse formidable ! Linda tu as été au top !
Nous allons au gymnase nous coucher, mais je mets un moment à m’endormir, je suis encore dans l’excitation de la course. Au matin c’est bien courbatu que nous prenons notre café, et c’est tranquillement que nous rentrons sur la région parisienne.