Course 176 – 100 KM DE MILLAU – Millau (12) – 24/09/2011

Distance officielle : 100 km
Chrono : 17:22:32
Vitesse : 5,755 km/h
Classement scratch : 2184 / 2445
Classement catégorie V2H : 591 / 639
Parcours : route
Dénivelé : 1000 m D+
40e édition (1re participation)

Bon nous y voilà, les 100 bornes… Mon club de l’ES Sucy projette depuis déjà quelques mois d’aller en groupe à Millau, dans l’Aveyron, pour participer aux 100 km. Faire un 100 bornes me trottait dans la tête depuis un moment, je me dis que là c’est le moment ! Pendant nos vacances d’été dans l’Hérault, je vais m’entraîner tous les matins de bonne heure, en faisant du dénivelé sur les petites routes autour de notre maison de location.
Fin septembre, le week-end venu, nous partons avec plusieurs voitures à Millau. Le club a réservé des mobil-home dans un camping près de cette sympathique petite ville. Nous sommes 7 à nous engager sur le 100 km, et 9 qui vont courir le marathon. Les coureurs du 100 ont droit à un suiveur à vélo, qui est là pour une aide matérielle (vêtements de rechange, gels énergétiques, etc) mais aussi surtout un soutien moral… ! Car je vais en avoir besoin. L’ami Jean-Marc a accepté de m’accompagner dans l’aventure, ce sera lui mon suiveur. Nous avons fait quelques courses ensemble, quelques ascensions en montagne, il a l’habitude du vélo, bref pour lui ça sera une balade !
La distance me fait peur mais en même temps elle m’attire, c’est un défi énorme ! Mon record de distance est de 56 km à l’Eco-Trail de Paris cette année en mars, et encore c’était sur un abandon alors que j’étais engagé sur le 80 km…
Le matin au départ nous sommes 3146 partants… Certains sont déguisés, j’en vois un avec des chaussures minimalistes, un autre avec une jambe dans une attèle…
Pan ! c’est parti !  Nous avons 24 h de délai pour finir, ce qui est assez large.
Les suiveurs à vélos nous attendent quelques kilomètres plus loin pour éviter la bousculade du départ. Je retrouve donc Jean-Marc plus loin. La première partie du parcours consiste en un marathon sur une boucle en aller-retour le long des rives de la rivière Tarn. Les 20 premiers kilomètres sont plutôt en faux-plat montant, nous sortons un peu du département sur quelques centaines de mètres au niveau du village du Rozier situé dans la Lozère, puis nous traversons la rivière du Tarn à Peyreleau pour revenir vers Millau sur l’autre rive du Tarn. Il fait beau, je me sens bien, on discute avec Jean-Marc, tout va bien ! Nous arrivons sur Millau dans le parc où se trouve l’arche d’arrivée du marathon que je passe en 5:44:50.
La deuxième partie du parcours consiste maintenant en un aller-retour de Millau à Saint-Affrique. Tout de suite on enchaine, le tracé me fait repasser dans le centre-ville de Millau puis on sort de la ville pour remonter par une petite route en direction du viaduc de Millau. Le hasard a fait que, d’après mes calculs, je vais atteindre mon 3000e km de course sous le viaduc. J’ai préparé un petit panneau pour l’occasion et nous faisons une petite pause-photo pour que Jean-Marc immortalise l’événement ! Ensuite la route continue de monter pour finalement passer sous le viaduc et commencer à redescendre. Je passe la borne des 50 km. La moitié est faite ! En bas de la côte voici le ravito de Saint-Georges-du-Luzençon, puis un long faux-plat jusqu’à Saint-Rome-de-Cernon. Je croise Jean-Luc, suivi de sa binôme Valérie à vélo, qui est déjà sur le retour. Son objectif est de faire moins de 10h. De là c’est parti pour la côte de Tiergues, assez raide jusqu’au col, et on descend jusqu’à Saint-Affrique, où se trouve un grand ravitaillement. C’est un endroit clé, en effet beaucoup de concurrents abandonnent à ce moment-là. Moi je ne me pose pas de question, je me ravitaille rapidement et c’est reparti !
Il commence à faire nuit, et nous repartons en sens inverse en direction de Tiergues. Ça monte sec ! Je marche et Jean-Marc est descendu de vélo pour m’accompagner. Je ressens une douleur sous la plante des pieds et je m’arrête au ravito en haut de la côte, où je vais voir les secouristes. On m’installe sur une table après m’être déchaussé. J’ai une énorme ampoule que l’on va percer et me soigner. Sur la table d’à côté je reconnais le Bagnard, un coureur que j’ai déjà vu sur certaines courses d’Île-de-France, toujours en tenue de prisonnier avec son boulet ! Bon c’est pas le tout, après avoir remercié ma charmante secouriste, nous repartons. Il reste une bonne vingtaine de km, j’ai un peu mal au pied mais ça va aller. J’alterne course à pied et marche. C’est la longue descente jusqu’à Saint-Georges-du-Luzençon, et on remonte jusqu’au viaduc, puis la descente finale vers Millau. L’arrivée ne peux plus m’échapper, Jean-Marc m’encourage. On se fait une petite photo au 99e km et c’est le sprint final jusqu’à l’arche d’arrivée ! Pari réussi, je suis cent-bornard  ! On m’imprime tout de suite mon diplôme.
Raymond est venu nous attendre pour nous ramener au mobil-home. Avant de monter en voiture, je vomis. À force de grignoter un peu de tout aux ravitos, salé et sucré, et de boire toutes sortes de boissons, j’ai l’estomac un peu dérangé !
Je vais avoir un peu de mal à m’endormir mais je vais passer une bonne nuit. Le lendemain c’est tout courbatu que je me lève, et ce pendant quelques jours. Nous allons manger le midi tous ensemble au resto, où nous débriefons la course, et c’est le retour à Paris.
Un marathon c’est déjà une sacrée course, mais un cent bornes c’est une aventure !
Merci à toi Jean-Marc d’avoir partagé cette aventure avec moi !

  

  

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