Cime du Gélas (3143 m) – 06 Alpes-Maritimes, Alpes – 01/08/2021

La Cime du Gélas est un sommet frontalier situé dans la chaîne des Alpes, dans le massif du Mercantour-Argentera, entre les Alpes-Maritimes dont il est le point culminant et la province de Coni en Italie. La voie Normale, par le couloir Est, est cotée F (facile) en escalade mais peut présenter des risques de chute de pierres. Plus accessible, le Balcon du Gélas, crête rocheuse située au nord-est de la cime, offre également un beau panorama sur les deux versants ; c’est la voie que nous allons prendre. Du côté italien, l’ascension, cotée PD (peu difficile), se fait par le versant Nord à partir du refuge de Soria. Côté français, elle s’effectue habituellement à partir du refuge de la Madone de Fenestre.
L’ascension étant un peu technique, j’ai fait appel à un guide, Ludovic, recommandé par Jean-Marc, notre guide habituel, qui a des petits soucis de santé. Evidemment je suis accompagné de l’ami Delphin, partant pour une nouvelle aventure.
Nous prenons l’avion pour Nice, où vient nous chercher Ludovic avec sa voiture, et nous partons pour le village de Saint-Martin-Vésubie. Ludo a contacté une connaissance qui va nous emmener en 4×4 jusqu’au refuge de la Madone de Fenestre (1867 m). Nous remontons la vallée de la Roya, qui a été dévastée en 2020 par la tempête Alex. La route est en très mauvais état, ainsi que les berges de la rivière. Cette tempête avait fait de nombreuses victimes et de nombreux dégats, une énorme catastrophe !
Après un bon repas et une bonne nuit – enfin pour moi, Delphin s’étant exilé dans un autre dortoir pour cause de ronflements ! – nous voilà partis avant le lever du jour pour notre course. Je suis tout de suite à la traîne, j’ai bien du mal à suivre mes 2 compagnons. Ben oui, le poids des années, et le poids tout court… !
Malgré des prévisions météo incertaines, il fait beau. Nous prenons le sentier en direction du lac de Fenestre. Nous le quittons après environ 1 heure sous un gros rocher isolé dans une prairie pour prendre à droite une sente qui longe le pied des arêtes du Saint-Robert. En suivant cette sente, bien balisée par les cairns, nous gagnons successivement le lac Mort (2527 m) puis le lac Blanc (2665 m). Du lac Blanc, nous suivons la sente jusqu’au pied de l’arête sud du Gélas. On bascule alors dans un vallon suspendu couvert d’éboulis, d’où nous pouvons voir le sommet sur notre gauche, ce qui me redonne de l’énergie. Nous remontons ce vallon par la droite, vers le nord, jusqu’au Balcon du Gélas, épaulement facile d’accès de l’arête Nord-Est du Gélas. Nous nous encordons et laissons une partie de notre matériel, et du Balcon nous prenons le fil de l’arête. L’ascension n’est pas très difficile, mais il faut être très vigilant, le fil de l’arête est parfois vertigineux, surtout côté italien. Nous la suivons jusqu’à la Cime du Gélas (3143 m), où se trouvent une statue de la Vierge et une croix. Nous avons mis environ 5 h pour l’atteindre.
Ludo ne veut pas s’éterniser, on fait quelques photos, un bisou à la Vierge, et nous allons de l’autre côté pour descendre par le couloir Est. Petit passage en rappel pour commencer. Descente délicate, le rocher est pourri, ce qui cause des chutes de pierre dans le ccouloir ; heureusement il n’y a personne d’autre dans le couloir. Nous atteignons le fond du vallon, et nous nous apercevons que le sommet est maintenant dans les nuages et le mauvais temps. Nous étions dans le bon timing ! Ludo va récupérer rapidement nos affaires au Balcon du Gélas et nous reprenons le sentier vers la Madone de Fenestre, que nous rejoignons après une bonne journée de presque 11 h de marche. Après le pot de la victoire, le 4×4 nous ramène à Saint-Martin-Vésubie, puis Ludo nous dépose à Nice où nous avons réservé un hôtel.
Cette course en montagne m’a rappelé un peu l’Aiguille de Chambeyron, en moins difficile mais dans un décor similaire : marche d’approche, escalade, descente dans un rocher pourri…
Ludo a été un guide épatant, il est également secouriste dans la gendarmerie, nous étions en confiance avec lui, et il est de compagnie très sympathique. Merci Ludo, à une autre fois !

  

  

  

  

  

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