Mont Aiguille (2087 m) – 38 Isère, Alpes – 06/06/2010

Le mont Aiguille a une forme particulière : un bloc de falaises et une prairie sommitale, similaire aux alpages de l’ensemble du plateau du Vercors. Il est considéré comme le berceau de l’escalade, dont la première ascension remonte à 1492. Jusqu’ici dénommé « mont Inaccessible », des échelles et des pitons ont été utilisés pour réaliser cet exploit, qui est généralement considéré comme l’acte de naissance de l’alpinisme, quoique on peut aussi l’attribuer à la première du Mont Blanc en 1786…
Jean-Marc et moi avons rendez-vous ce matin avec notre guide Marc « au gai soleil du Mont Aiguille », l’hôtel-restaurant au pied du Mont Aiguille, au lieu-dit la Richardière. Se joignent à nous également Pierrick et Lionel. Nous serons donc une cordée de 5. Il fait un temps superbe, nous démarrons par un sentier pour une marche d’approche d’1h30 qui nous fait contourner le Mont Aiguille par l’ouest au col de l’Aupet, et arriver au pied de la face nord-ouest, où nous allons escalader la Voie Normale. Nous nous équipons, baudrier et casque, nous nous encordons et c’est parti ! La montée est plus impressionnante d’en bas que réellement difficile, mais il ne faut pas être sujet au vertige ! Quelques notions d’escalade sont bien pratiques pour se sortir des passages les plus complexes, mais les difficultés ne dépassent pas le 3c. la cotation d’ensemble est PD+/AD-. Sur certaines traversées, un câble est présent sur lequel on peut se longer pour plus de sécurité. Nous nous apercevons rapidement que nos 2 compères Pierrick et Lionel n’ont aucune expérience, surtout un qui a le vertige. Avec Jean-Marc on se regarde et on se demande ce qu’ils font là… ! Finalement ils prennent confiance grâce à Marc, et nous évoluons sur le rocher et progressons par des vires et autres cheminées, et après environ deux heures d’ascension on voit enfin l’herbe du plateau sommital ! On peut de désencorder et marcher tranquillement jusqu’au sommet du Mont Aiguille (2087 m). Un petit avion s’était même posé sur ce plateau en 1957. Après le pique-nique et la sieste arrive maintenant le temps de la descente. Nous avons délaissé quelques instants la voie normale qui descend dans une petite cheminée, pour un sentier légèrement plus long, mais avec un peu moins de désescalade. On se retrouve sur un petit sentier qui contourne le mont, passe près d’une belle arche, et on arrive ensuite sur les deux gros morceaux de la descente, les deux rappels. Le premier rappel permet de se mettre en jambes avec ses 25 m. Il est assez dégagé, par contre il faut vite s’éloigner de la paroi une fois en bas pour éviter les chutes de pierre. On arrive maintenant au second rappel, qui fait un peu plus de 45 m. Même sans être sujet au vertige, c’est impressionnant de là-haut ! La descente se fait dans un canyon qui ne fait que quelques mètres de large en bas. On ressort de ce canyon par deux dernières difficultés, deux petites marches d’1,50 m à désescalader. On arrive ensuite là où tout a commencé quelques heures plus tôt, et on retrouve le sentier de la marche d’approche. Nous redescendons jusqu’au « Gai Soleil » où nous fêtons cette ascension ! C’est une journée bien remplie, avec un temps superbe pendant l’ascension, un peu nuageux à la descente, et arrivés en bas le temps se gâte et il commence à tomber des gouttes… Nous avons vraiment eu de la chance !

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

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