Le pic Palas est un sommet sur la frontière franco-espagnole, il est le point culminant du département français des Pyrénées-Atlantiques et de la région Nouvelle-Aquitaine. Le sommet est situé exactement à l’intersection de la province de Huesca (Aragon, Espagne), du département des Pyrénées-Atlantiques (Nouvelle-Aquitaine) et du département des Hautes-Pyrénées (Occitanie).
Il existe 2 voies classiques : par la cheminée Ledormeur, débouchant sur l’arête sud-ouest (PD-, si l’on prend garde de bien rester sur l’itinéraire) ; par la brèche des Géodésiens (PD+, passages de II sans difficulté particulière, mais à quelques reprises très exposés vers le versant ouest). J’opte pour cette 2ème option.
Je laisse la voiture au parking de la cabane du Caillou de Soques (1400 m) et je prends le sentier qui mène au refuge d’Arrémoulit, en passant par le col d’Arrious et le délicat passage d’Orteig, à flanc de montagne, très raide. C’est un passage aérien d’une quinzaine de minutes qui demande une grande prudence, il y a un câble pour s’aider, mais il y a du gaz ! Chute interdite ! J’arrive au refuge d’Arrémoulit (2305 m) après 4 h de marche, où je vais passer la nuit. Le lendemain je pars vers 7 h, je me diriger à l’est vers le Col du Palas. Au lac du Palas (2359 m), je pars plein nord pour contourner le Palas. La progression se fait à vue dans un pierrier parfois instable, louvoyant au mieux entre les ressauts rocheux, pour se diriger ensuite progressivement vers la brèche des Géodésiens (cairns). Arrivé sur la crête je la remonte au sud. La partie finale est facile (quelques pas occasionnels de II sur de gros blocs) mais aérienne et impressionnante. Il y a notamment un pas où je dois sauter sur un bloc… J’arrive au sommet du pic Palas (2974 m), j’ai été seul sur toute l’ascension, il fait grand beau, je reste une demi-heure au sommet à admirer la vue époustouflante, quand me rejoignent 2 autres randonneurs. Je redescend par la même voie, la cheminée Ledormeur ne m’inspire pas. En arrivant au col par l’arête des Géodésiens, je remonte vers le pic d’Artouste (2816 m). Puis c’est le retour, en passant par le refuge où je vais boire un pot bien mérité ! Retour à la voiture, puis à Pau. Sans être techniquement difficile pour des montagnards aguerris, ce sommet est l’un des rares dont la voie normale ne soit pas à la portée de tous les randonneurs, je suis plutôt fier de l’avoir gravi !