Le Taillon (3144 m), ou pic du Taillon, est un sommet situé sur la frontière franco-espagnole entre la province de Huesca et les Hautes-Pyrénées, dans le Massif du Mont-Perdu. Le pic du Taillon est considéré comme un des plus faciles 3 000 du cirque de Gavarnie, ce qui le rend assez populaire. La Brèche de Roland, pour son architecture totalement naturelle et spectaculaire est très sollicitée pendant la période estivale. Il en est de même pour l’ascension du pic du Taillon. Seule la dernière partie depuis le doigt de la Fausse Brèche est un peu raide mais jamais difficile techniquement quand il n’y a pas de neige.
Je pars de Pau très tôt le matin et après avoir traversé le village de Gavarnie, je prends une petite route qui m’amène au col des Tentes à 2207 m, où je laisse la voiture. Ensuite une route en terre m’amène au Port de Boucharo. De là un sentier me conduit jusqu’au refuge des Sarradets, puis je grimpe jusqu’à la Brèche de Roland en remontant un grand névé ; je n’ai pas besoin des crampons. Elle est superbe cette Brèche de Roland !
Quand il passe les Pyrénées pour aller lutter contre les Sarrasins en Navarre, Roland commande l’arrière-garde qu’attaquent les Sarrasins au col de Roncevaux, à la suite de la trahison de Ganelon. Roland et ses hommes résistent jusqu’au dernier. Blessé à mort, il sonne enfin dans son olifant, appelant Charlemagne à son secours. La légende veut que Roland ait tenté de casser sur un rocher son épée Durandal pour qu’elle ne tombe pas aux mains des Sarrasins, mais c’est le rocher qui se brisa, ouvrant la Brèche de Roland. Roland aurait alors appelé l’archange Michel à l’aide, puis lancé son épée vers la vallée. Celle-ci traversa alors miraculeusement plusieurs centaines de kilomètres avant de se ficher dans le rocher de Notre-Dame de Rocamadour…
Arrivé à la brèche je bascule côté espagnol et je prends à droite, sous le doigt de la Fausse Brèche, et je continue sur un sentier plus ou moins marqué, mais évident. Je pensais être tout près du sommet mais je met bien 1h30 pour arriver au sommet. Depuis la brèche je n’ai vu personne, je suis tout seul au sommet. Bien qu’un peu nuageux, le panorama est grandiose. Après un petit moment au sommet je redescend, je croise des espagnols, et je retourne à la Brèche puis au refuge des Sarradets où je bois une bonne boisson fraîche. Ensuite retour à la voiture pour retourner à Pau. Sacrée journée !
