Avec la compagnie « le Pays d’En Haut » je me suis engagé sur « la Haute Route et sommet du Mont Rose ». Ce programme d’alpinisme sur 6 jours prévoit l’ascension de nombreux 4000 dans le massif du Mont Rose, dont le point culminant est la Pointe Dufour à 4634 m.
Jour 1 : après mon escapade au Mont Buet je retrouve à Chamonix William, le guide qui va nous faire découvrir les 4000 du Valais. William m’emmène en voiture, nous devons retrouver 2 autres personnes à Täsch en Suisse, un couple de belges. Un petit transfert en train nous emmène à Zermatt car les voitures y sont interdites, sauf aux résidents. Depuis Zermatt on peut admirer le célèbre Cervin (ou Matterhorn), l’une des plus belles montagnes du monde ! Nous prenons le téléphérique du Klein Matterhorn et nous débarquons dans la purée de poix. Nous devions faire 2 sommets, Breithorn Occidental et Breithorn Central, mais à cause de la météo nous allons directement au refuge des Guides du Val d’Ayas à 3420 m, du côté italien. Là je suis pas très bien, je vomis, William me dit que c’est un petit MAM, on est montés rapidement en altitude… je prends un Doliprane et ça passera…
Jour 2 : en effet ça va mieux ! La météo n’est pas beaucoup mieux mais nous nous dirigeons vers le Castor (4228 m), que nous gravissons péniblement par de longs lacets dans une pente très raide. Nous atteignons une fine arête aérienne qui nous conduit au sommet, où nous ne nous attardons pas ; la météo est pourrie, brouillard, vent… Nous poursuivons sur l’arête de l’autre côté, nous passons le Felikhorn (4086 m) sans nous en rendre compte – William me le dira plus tard au refuge – et redescendons jusqu’au refuge Quintino Sella à 3585 m. Concernant le Felikhorn, ce sommet discret n’est pas considéré comme faisant partie de la liste des 82 « 4000 » des Alpes, c’est un sommet secondaire du Castor.
Jour 3 : nous traversons le majestueux cirque du glacier du Lyskamm jusqu’au refuge Gnifetti à 3647 m. Nous devions faire l’ascension du Naso du Lyskamm mais bon là je vais ouvrir une parenthèse… La femme belge a vraiment du mal à enchaîner… Autant lui a une bonne condition physique (heureusement… il est prof d’EPS !), mais elle travaille dans un bureau et ne fait pas de sport. La journée du Castor l’a achevée, elle est à la ramasse… ! Pourquoi s’est-elle engagée sur un tel programme ? Nous sommes prévenus des conditions et de la forme physique demandée ! Bref on ne peux pas la laisser, il faut donc se mettre à son niveau.
Jour 4 : nous passons au pied de quelques sommets prévus, la Pyramide Vincent, le Balmenhorn, le Ludwigshöhe, la Parrotspitze… Je suis très déçu, surtout que le temps s’est levé et qu’il fait un temps magnifique ! Nous finissons quand même par nous diriger vers le sommet du Signalkuppe (4554 m) où se trouve la cabane Margerita, le refuge le plus haut des Alpes ! Le soir William m’annonce que le lendemain, après le Zumstein nous redescendons à Zermatt directement. Nous ne pourrons pas faire la Pointe Dufour, qui était mon objectif principal ! J’ai beau lui proposer différentes solutions, on fera juste le Zumsteinspitze tout proche du refuge, avec le belge sans sa femme, et redescente.
Jour 5 : comme prévu, nous descendons du refuge jusqu’au col où nous laissons la belge en sécurité, nous remontons jusqu’au sommet du Zumsteinspitze (4563 m), nous faisons quelques photos et rejoignons notre compagne et entamons la longue descente jusqu’au refuge du Mont-Rose côté suisse, où nous aurions dû dormir avant d’attaquer la Dufourspitze. Nous continuons par un sentier interminable jusqu’à la gare où un petit train nous ramène à Zermatt.
Bilan : sur les 12 sommets prévus, nous n’en avons gravis que 4 et nous n’avons fait que 5 jours sur les 6 prévus. Devant ma déception William a négocié pour moi un avoir avec l’agence « le Pays d’En Haut » pour un autre programme. Sympa ! J’aurais donc l’occasion de repartir avec William pour d’autres aventures l’année suivante, mais celà est une autre histoire !