Après notre séjour annuel à Pau chez le Papy, pendant que Béa et Océane rentrent en train vers Paris, je prends la route vers l’Andorre. Objectif son point culminant, le Coma Pedrosa. J’étais venu en 2022 après mes ascensions en Ariège, mais je m’étais trompé de chemin pour monter au refuge, et en plus j’étais pris sous l’orage, bref j’avais laissé tomber et étais redescendu à la voiture, pour finir par rentrer à Paris.
Cette année la météo est encore incertaine, mais cette fois je trouve le bon chemin et arrive péniblement au refuge après plus de 2h30 de grimpette sur un sentier difficile. En fait ça devient de plus en plus difficile pour moi… Il y a l’âge… et le poids… ! Un peu après mon arrivée il se met à pleuvoir. Ouf !
Je m’installe dans mon dortoir, je suis le premier arrivé, je peux choisir ma couchette, en bas et près de la fenêtre, comme je préfère. Je peux aller prendre ma douche tranquillement, on me donne un jeton mais attention je n’ai que 3 minutes ! 2 tchèques s’installent sur les couchettes près de moi, il faut bien que je les prévienne que je risque de ronfler ! Ils n’ont pas le choix, c’est la vie des refuges ! Finalement nous serons peu nombreux au refuge, une dizaine. Pour le repas c’est spécial on nous appelle pour nous remettre notre plateau. D’habitude on est rassemblés sur une table et on nous amène les plats. Du coup chacun mange dans son coin. Bon j’essaie d’engager la conversation avec 2 filles de mon dortoir, des métisses, elles me disent qu’elles vont faire aussi le Coma Pedrosa, mais la discussion ne va pas plus loin. Je me demande si ce sont 2 sœurs ou une mère et sa fille… Pendant le repas deux autres groupes arrivent, des allemands il me semble, ils sont trempés évidemment. Je suis le seul français, la plupart sont des espagnols, et même des catalans. Je vais me coucher tôt, je suis crevé et de toutes façons j’ai pas grand-chose à faire d’autre. J’entends la pluie, j’espère que demain ça va se calmer. Normalement il est prévu beau temps le matin, et pluie voire orage l’après-midi.













Le matin je prends mon petit-déj le plus tôt possible et décolle avant 8h. Je suis le premier du refuge à m’élancer il me semble. J’ai laissé des affaires pour alléger mon sac à dos. Il fait beau, mais jusqu’à quand ? Le panneau près du refuge indique 2h10 pour le sommet, mais je sais bien que je vais mettre plus que ça, peut-être 3h. Je traverse d’abord un bout de forêt puis retrouve le sentier dans le vallon un peu plus bas, qui commence à monter de plus en plus, puis qui tourne à angle droit à droite et devient bien plus raide. Les 2 métisses m’ont rattrapé et me doublent alors que je peine dans ce raidillon. Puis c’est le tour des tchèques. Il y a également un groupe de 4 jeunes filles espagnoles qui étaient au refuge et qui sont pas loin derrière.
Après ce raidillon je traverse des éboulis de rochers et arrive à un lac que l’on longe pour ressortir à l’autre bout et reprendre la montée. Quand je suis au bout du lac je vois les 4 filles qui se sont trompées et qui sont montées sur un versant, et qui redescendent pour retrouver le sentier. C’est pourtant bien balisé, comment se tromper ?! Ça grimpe encore un moment, je vois le sommet sur ma droite, et j’arrive à une intersection où un panneau m’indique le sommet à 30 mn. C’est le passage le plus difficile, ça monte raide dans la caillasse et les blocs de rocher. Je croise les 2 métisses qui sont sur la descente, elles me disent que je suis à 5 mn. Je finis par arriver au sommet du Pic de Coma Pedrosa (2944 m) où est construit un monument en pierre avec le drapeau de l’Andorre. J’ai mis 2h45 et jen ai bavé ! Les 2 tchèques sont encore là, l’un d’eux me prend en photo, puis ils s’en vont. Peu après ce sont les 4 espagnoles qui arrivent. Elles sont très sympas, on discute, je les prend en photo aussi. Au bout d’un quart d’heure je commence à redescendre. Un panneau indique 1h40 pour le refuge… Tu parles ! Je vais mettre 2h30.
Je fais une bonne pause au refuge, bois une bonne bière (0° !), récupère mes affaires et repars pour la descente au parking. Il me faut encore 2 bonnes heures pour y arriver. Il y a un hôtel 4* juste à côté, 110 euros la chambre, je n’ai pas envie de chercher ailleurs, je suis trop crevé, je prends. Peu après mon arrivée il se met à pleuvoir, décidément je suis passé entre les gouttes ! Pour le diner le restaurant de l’hôtel propose un buffet, c’est impeccable !
Le matin pareil, super buffet pour le petit-déj ! Une longue route m’attend pour rentrer à Sucy.



















