Tentative Pic du Midi d’Ossau / Soum de Pombie (2034 m) – 64 Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées – 09/08/2024

Mon père m’a souvent parlé de son ascension du Pic du Midi d’Ossau (2885 m) qu’il a effectuée en septembre 1993, l’un de ses grands fait d’armes en montagne. Depuis le temps qu’il me nargue avec ça je me suis dit qu’il serait temps de m’y lancer ! Cette montagne est emblématique du Béarn, sa forme caractéristique rend le pic particulièrement visible et reconnaissable depuis Pau et les plaines d’Aquitaine. On le surnomme Jean-Pierre. L’ascension étant assez technique je me suis inscrit avec un groupe encadré par un guide de haute montagne, Antoine. Il y aura 3 cheminées à escalader, pas très difficiles, mais qui nécessitent quand même de s’encorder. Pour m’éviter une marche supplémentaire le jour même, j’ai réservé une nuit au refuge de Pombie, où je retrouverai Antoine.
Après avoir quitté mon père à Pau le matin, et laissé la voiture au parking d’Anéou, je prends le sentier pour le refuge. Ça monte assez rapidement en lacets jusqu’au Col de Soum de Pombie où je fais une bonne pause. Du col on voit le refuge, le chemin redescend, il reste une demi-heure. En tout j’ai mis 2 heures, tranquillement.
Le soir au refuge, au repas, je fais la connaissance d’une joyeuse bande de 7 parisiens, 4 garçons et 3 filles, qui sont venus faire quelques jours de rando. Ils sont emmenés par Manon, qui a une bonne expérience de la montagne. Je sympathise avec toute la troupe, et dans la soirée nous finissons par une bonne partie de whist, et dodo !
Le lendemain matin, réveil tôt, petit déj, et je suis prêt quand Antoine apparait. Les autres sont là aussi, certains ont dormi au refuge, d’autres sont montés avec le guide. Le groupe de parisiens m’encouragent, mais je ne suis pas très confiant…C’est parti pour la marche d’approche, d’abord un long pierrier puis un sentier qui nous amène au début de la voie. J’ai eu un peu de mal à suivre le groupe, je suis à la traîne. Nous nous équipons, baudrier et casque, et nous encordons. La première cheminée n’est pas si facile, surtout un passage où Antoine doit me hisser avec le bras. En fait je suis à la ramasse, je n’ai pas de jus, et pas le moral. Un peu plus haut, en vue de la deuxième cheminée, Antoine me fait comprendre que je ne peux pas continuer, que l’ascension est encore longue, et surtout qu’il y aura la descente. J’acquiesce, de toutes façons je n’ai pas trop le choix. Antoine laisse les autres, et m’aide à redescendre en bas de la voie, en partie en rappel. Puis il remonte rejoindre le groupe. Je m’allonge sur un rocher pour souffler, je suis épuisé. J’ai pourtant pratiqué l’escalade, mais maintenant je n’ai plus le niveau. Et je n’ai plus la condition physique ! Je reste une bonne demi-heure à me reposer et repars sur le sentier direction le refuge. Une descente qui me prends 1h1/2, mais que je trouve interminable. Arrivé au refuge je vais boire une cannette et décide d’aller me baigner dans le lac. L’eau est fraîche mais pas si froide que ça. Je nage quelques minutes, ça fait du bien ! Bon après avoir trainé encore près du refuge, il est temps de redescendre au parking. Après une ½ h j’arrive au Col de Soum de Pombie où je fais une pause. Une femme a l’air toute paniquée parce qu’il y a un patou, mais il est très gentil ce patou ! Je remarque que sur ma gauche, enfin vers l’est, il y a un sommet au bout de la crête. Je regarde ma carte GPS sur le tél et il est indiqué que c’est le Soum de Pombie (2034 m). Ça ne paraît pas très loin, je décide d’y aller. En effet je l’atteins en moins d’un ¼ h. De là je vois le parking tout en bas le long de la route. De l’autre côté, c’est le Pic du Midi d’Ossau qui me nargue. Bon allez je repars en me disant que au moins j’ai fait un sommet… Maigre consolation… ! Je met encore un bon moment à rejoindre la voiture, puis à rentrer à Pau. Au passage j’achète du bon fromage de la vallée d’Ossau.
Quand je raconte à papa mon échec, il est surpris, il pensait vraiment que j’allais le faire ! Je pense que si je l’avais tenté quelques années plus tôt, et avec 10 kilos de moins, ça serait passé, mais bon c’est comme dans la vie, il y a des réussites et des échecs !

  

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