Distance officielle : 71 km
Distance réelle : 70,860 km
Chrono : 13:49:27
Vitesse : 5,125 km/h
Classement scratch : 1845 / 2006
Classement catégorie V2H : 191 / 225
Parcours : trail
Dénivelé : 3156 m D+
18e édition (1re participation)
C’est avec mon pote et collègue Denis, et Olivier de l’ES Sucy que nous partons pour Millau participer aux Templiers, un monument du trail en France. Guillaume, Christophe P, Christophe B et Pierre-Alain, tous de l’ES Sucy sont aussi de l’aventure, partis de leur côté. Nous avons loué un mobil-home avec Denis et Olivier dans un camping proche de Millau, là où nous étions venus l’année passée pour les 100 km. Nous arrivons la veille et allons chercher nos dossards.
Le départ est à 5h15 du matin, il fait encore nuit et un froid polaire accentué par le vent. Température négative aux alentours des -5°. Le départ est donné, nous sommes 2650 inscrits à nous lancer à la lueur des fumigènes, au son de la musique d’Era (Ameno). Ambiance qui fout les jetons… !
Comme on a droit à des bâtons, à défaut de bâtons de trail je suis parti avec de vieux bâtons de ski, ça m’aidera bien, surtout avec les côtes qui nous attendent !
Très vite ça commence à monter sur un sentier, c’est la longue côte de Carbassas qui arrive sur le plateau, le Causse Noir. Il fait froid, il y a du vent et quelques flocons de neige tombent… Le jour commence à se lever. J’ai une envie pressante et je vais dans le bois procéder à mon escale technique… Quand je reviens sur le sentier, je ne vois plus grand monde, le gros du peloton est passé, je dois être dans les derniers. Peu importe l’important est de passer les barrières horaires dans les temps. D’ailleurs je m’apercevrai après que à chaque ravito j’augmenterai la marge avec la barrière horaire.
Après une vingtaine de kilomètres sur le plateau, le causse comme on l’appelle dans le coin, on redescend en monotrace jusqu’au village de Peyrelau, premier ravito, où je ne m’attarde pas. Dès qu’on sort du village ça remonte aussi sec pour rejoindre le Causse Noir. En fait toute la course va consister en une suite de descentes et montées très raides. Il fait toujours très froid, avec du vent, quelques gouttes pluie par moments, mais en courant ça passe bien. Le deuxième ravito se trouve sur le plateau, à Saint-André de Vézines au km 34. Il y a beaucoup de monde, et comme d’habitude je prends juste un petit truc à grignoter et passe vite fait. Je viens de doubler un cinquantaine de coureurs !
Je repars en trottinant, le soleil apparait, il fait un beau froid bien sec, et les paysages sont sublimes ! Le sentier reste encore sur le plateau avant de redescendre vers Pierrefiche au km 48, troisième ravito. Et allez c’est reparti pour une bonne grimpette qui va nous amener au plateau du Larzac !
Quand j’arrive au dernier ravito au km 64, à la Ferme du Cade, j’ai une bonne avance sur l’horaire. Je sais que l’on ne peut plus m’arrêter et que je vais terminer ! Je me permet un bonne pause d’une dizaine de minutes, surtout que l’endroit est vraiment sympa, avec un feu de cheminée et un très bon choix de ravitaillement et des bénévoles aux petits soins. Je bois une bonne soupe, mange du fromage local, et je me dis qu’il faut pas camper quand même ! Je m’extrais de la douce chaleur de l’endroit et repars regaillardi ! Il ne me reste que 8 km finalement… Mais ils vont être terribles ! Ça descend d’abord, puis après une section à flanc de montagne où on surplombe Millau, et d’où on peut admirer le viaduc au loin, on remonte un sentier très raide interminable, d’où l’on voit l’antenne relais en haut. Finalement j’y arrive et après avoir passé la fameuse grotte du Hibou, j’entame la dernière descente au moment où le soleil se couche. Je sors la frontale. La descente est très raide et la terre est glissante, il faut s’accrocher aux arbres pour ne pas tomber. Derrière moi un coureur n’a pas de frontale ou elle ne marche plus, je lui sert de guide. Nous arrivons en bas et après quelques centaines de mètres sur du plat nous franchissons la ligne d’arrivée ! Je suis finisher des Templiers ! Nous sommes partis de nuit et nous arrivons de nuit, ça fait une belle balade pour une sacrée journée !
Je retrouve Denis qui est là depuis un moment, il a fini en 10h02. Nous récupérons Olivier, finisher en 14h36. Nous retournons au mobil-home pour nous écrouler dans nos plumards…
Comme on le voit dans mes classements intermédiaires aux ravitos, j’ai gagné des places sauf sur la dernière partie où j’en reperds un peu :
Peyreleau, km 22, 2205e
Saint-André de Vézines, km 34, 2135e
Pierrefiche, km 48, 1981e
Ferme du Cade, km 64, 1817e
Arrivée, km 71, 1845e
Je peux dire que c’est une des plus belles courses que j’ai faites, dans des conditions difficiles certes, mais avec des paysages magnifiques et une grande ambiance. C’est aussi mon plus gros dénivelé sur une course.