Dans la foulée du Mont Aigoual, l’objectif du jour est le Pic de Madrès, sommet des Pyrénées françaises, situé en région Occitanie à cheval sur le département de l’Aude, dont il est le point culminant, sur la commune du Bousquet, et les Pyrénées-Orientales. J’arrive justement par ce département, je m’arrête au village de Mosset boire un café et je vais faire un tour à l’office du tourisme où encore une fois une charmante hôtesse me renseigne sur l’ascension. J’en ai pour 8 heures aller-retour et 1300 m de D+. Elle m’indique également un hébergement pour le soir.
Je reprends la voiture et me gare quelques kilomètres plus loin sur le parking du Col de Jau (1506 m), qui est à la limite des 2 départements, où je démarre mon périple. Le temps est plutôt nuageux, avec un ciel voilé. C’est d’abord une piste forestière jusqu’au refuge de Callau, qui m’a plutôt l’air d’une cabane abandonnée. De là je quitte la piste et prends un sentier qui remonte le long du torrent de la Castellane. Une petite montée supplémentaire dans la forêt, avant d’atteindre la cabane de la Balmette. De là une magnifique vue s’offre à moi, avec un grand vallon à traverser, au fond duquel j’observe l’immense piton rocheux appelé «Salt del Burro». En traversant ce vallon j’observe des isards et des marmottes. Je vois planer aussi des rapaces. Je contourne le piton rocheux par la droite et la pente s’accentue nettement. Derrière le piton je débouche sur la pente terminale qui m’amène sur les rochers du sommet du Pic de Madrès (2468 m). Sur le cairn du sommet flottent des drapeaux tibétains. En dessous il y a un orri, un abri en pierre. Le temps s’est dégagé juste pour mon arrivée, ça c’est sympa ! Je reste un peu pour me restaurer et admirer la vue. J’avais prévu d’aller jusqu’au Roc Nègre (2459 m) en suivant la crête mais il me parait un peu loin. Par contre, sur le chemin du retour, je peux faire un détour vers le Pic du Bernard Sauvage que je vois tout près. Je redescend vers le col par où je suis monté, et remonte vers le sommet du Pic du Bernard Sauvage (2423 m), où se dresse un énorme cairn. Je voulais continuer sur la crête, mais je suis maintenant en plein brouillard.
Je rejoins le sentier en coupant dans des éboulis de pierres. Au niveau de la cabane de la Balmette, je me suis un peu écarté du chemin et je vois deux randonneurs qui montent. Ce sont les seules personnes que j’ai croisées de la journée. Je finis par rejoindre le Col de Jau, je suis épuisé après cette grosse journée.
Je vais au gîte que j’avais réservé. Il font restaurant avec que des bons produits locaux, autant dire que je vais me régaler… !