C’est la troisième fois que je viens gravir le Mont Buet. J’étais déjà venu en 2005 avant d’aller dans le massif du Mont Rose, j’y étais revenu avec mon fils Dwaine en 2013. Comme je l’ai déjà raconté, le Mont Buet est au-dessus du village de Vallorcine, près de Chamonix, d’où était originaire ma grand-mère, et où ma mère allait souvent passer ses vacances. Ma mère m’avait souvent parlé avec fierté du Mont Buet, elle en avait fait l’ascension dans sa jeunesse. Cette fois-ci l’ascension est spéciale, j’y vais pour répandre les cendres de ma mère, décédée 6 mois auparavant en début d’année. Dwaine va encore m’accompagner.
Nous partons du centre de vacances de Guébriant, à Plaine-Joux où nous sommes en vacances, le matin avec Dwaine. Nous laissons la voiture au parking de Vallorcine et nous prenons le sentier pour le refuge de la Pierre à Bérard où j’ai réservé, que nous atteignons après 3 h de marche. Dwaine est toujours devant, il pète la forme, et moi j’ai pris un coup de vieux… Je réalise que j’ai oublié mes bâtons de marche, heureusement le gardien du refuge va m’en prêter.
Le lendemain réveil au lever du soleil, et départ après un bon petit-déj. J’ai déjà raconté cette ascension, pour résumer nous remontons le sentier assez raide, nous traversons la zone de chaos de rochers et nous arrivons au départ du glacier où nous mettons les crampons. Nous arrivons au col de Salenton où nous pouvons enlever les crampons. Ensuite le sentier s’élève en lacets, c’est très raide ! Même Dwaine peine. Nous passons près des antennes radio et suivons la crête jusqu’au sommet du Mont Buet (3096 m). Nous nous posons au niveau de la borne sommitale. Une jeune femme nous rejoint. Elle est monté directement depuis Vallorcine, en mode trail. Elle me dit son temps de course, je ne me rappelle plus mais elle a bien carburé ! Après nous être un peu restaurés, je sors l’urne contenant les cendres et je vais les disperser avec émotion vers la crête sommitale, ainsi qu’autour du grand cairn et de la borne du sommet.
Les restes de ma mère reposent maintenant à tout jamais sur ce sommet, où je reviendrai pour m’y recueillir.
