Le Vignemale, plus précisément la Pique Longue, est un sommet situé à la frontière franco-espagnole, dans le massif du Vignemale. Il est, avec ses 3 298 m, le point culminant du département des Hautes-Pyrénées, de la chaîne des Pyrénées françaises et de la région Occitanie.
J’en avais tenté une première fois l’ascension avec Dwaine, en août 2014, mais ce fut trop dur pour lui et, malgré son courage, nous avions abandonné à mi-parcours sur le glacier.
Je reviens donc 2 ans après, avec la ferme intention d’en atteindre le sommet. Comme 2 ans auparavant, j’ai réservé au refuge de Bayssellance (2651 m), le plus haut et le plus ancien des refuges pyrénéens gardés.
Je laisse la voiture au barrage d’Ossoue et j’emprunte le GR10 qui passe le barrage par la droite, et se prolonge rive gauche du ruisseau des Oulettes (direction nord-ouest). Pas de difficulté pour trouver son chemin : le GR10 toujours très visible suit le fond de la vallée, d’abord pratiquement à plat, puis monte en lacets. Vers 2100 m, le sentier passe un ravin occupé par une langue de neige une partie de l’été. Le sentier s’élève ensuite en lacet à droite (direction nord). Vers 2400 m, on remarque sur notre droite les entrées de 3 grottes creusées dans la falaise : ce sont les grottes Bellevue. Je poursuis sur le sentier et un peu plus loin j’atteins une bifurcation signalée par un panneau ; je laisse le sentier qui se poursuit tout droit sur la voie du Grand Vignemale (ou Pique Longue), et je reste sur le GR10 qui part en épingle à droite. Je continue jusqu’au refuge de Bayssellance, où je ne m’arrête pas encore. Avant de gravir le Grand Vignemale, il y a son petit frère, le Petit Vignemale (3032 m) qui peut se faire lui en moins de 2 h aller/retour sans difficulté depuis le refuge. Ce que j’effectue avant de revenir au refuge pour m’installer.
Le lendemain je repars au lever du jour, le temps est bien dégagé. Il faut redescendre en sens inverse le sentier jusqu’à la bifurcation et remonter vers le glacier d’Ossoue. Je croise des isards. Arrivé au glacier je mets les crampons et c’est parti pour une belle grimpette ! La montée sur le glacier est magnifique avec une belle ambiance ! Il y a d’autres cordées sur le glacier, c’est un sommet assez fréquenté. Je suis tout seul donc non encordé mais je ne m’inquiètes pas, il n’y a pas de crevasses. Je retire les crampons au niveau d’une terrasse sous le ressaut final juste après la rimaye ; l’escalade finale se déroule dans un rocher aux couleurs peu ordinaires avec quelques passages très sympa. Elle est assez facile (II), mais bien verticale et continue pour ce niveau ! Attention aux quelques chutes de pierre durant l’escalade, dues à la grande fréquentation et aux erreurs d’itinéraire à la descente. Sur l’arête finale il y a du gaz, on en prend plein les yeux ! J’atteins le sommet du Vignemale Pique Longue (3298 m), la vue est vraiment spectaculaire ! Je savoure ce moment, petit pique-nique et redescente par la même voie ; je croise du monde qui grimpe dans les rochers, il y a des chutes de pierre, on entend des gens gueuler… Je m’écarte des groupes et arrive tranquillement au niveau du glacier où je rechausse les crampons. Quelques heures plus tard je suis de retour à la voiture. Je me demande si Dwaine aurait pu y arriver cette fois, avec la partie escalade finale…
