L’Etna est un volcan d’Italie situé en Sicile, à proximité de la ville de Catane. Il est le plus haut volcan d’Europe et l’un des plus actifs du monde avec près de 80 éruptions au cours du XXᵉ siècle. À son sommet se trouvent plusieurs cratères dont la forme et le nombre change au gré des éruptions.
À propos de son altitude, des relevés à haute résolution répétés entre 2004 et 2007 ont donné le bord Sud-Ouest du cratère Nord-Est comme le point le plus élevé de l’Etna, à une altitude de 3329 m. Puis, après plusieurs effondrements mais aussi l’activité paroxystique au Voragine voisin de décembre 2015 et mai 2016, à l’été 2018 de nouveaux levés de haute précision ont donné une altitude de 3326 m pour le même point, et une altitude légèrement inférieure à bord Nord du cratère Nord-Est. De nouveaux effondrements en février 2019 ont réduit la hauteur du cratère Nord-Est à environ 3320 m, ce qui est en fait la hauteur actuelle du volcan. Pendant ce temps, également pendant les paroxysmes 2015-2016 de la Voragine, les bords Ouest et Est de ce cratère ont augmenté en hauteur, atteignant environ 3315 m d’altitude. Le nouveau cratère du Sud-Est, et en particulier le «cône de selle», qui s’est développé entre février et avril 2017, s’est établi à 3304 m. Bref ça change tout le temps quoi ! Pour ma part j’ai bien gravi le cratère Nord-Est, qui culminait donc à 3329 m à cette époque.
Nous étions dans un club de vacances en famille en Sicile pendant une semaine grâce à mon CE. Une journée d’excursion sur l’Etna était proposée par le club. Je m’étais inscrit en sachant très bien que nous n’irions pas jusqu’au sommet mais j’avais prévu un plan. Nous partons donc un matin en autocar jusqu’au rifugio Sapienza (1910 m) où nous embarquons en téléphérique. Des véhicules tout terrain nous transportent encore un peu plus haut, près de petits cratères d’où s’échappent des fumées. Un petit circuit à pied en boucle nous ramène vers les minibus, pour redescendre. Mais je suis aimanté vers le sommet, je m’écarte du groupe et dépasse une petite baraque en bois et une barrière en rubalise, où un garde me déconseille de continuer ; il me dit que ce n’est pas interdit mais qu’il faut des heures pour atteindre le sommet. Je n’en crois pas un mot et m’éloigne pour de bon. À partir de là je suis tout seul dans un décor volcanique, je marche sur de la lave refroidie et parfois sur des restes de neige ; il fait de plus en plus froid, heureusement je l’avais prévu, j’ai une polaire, ma gore-tex, un bonnet, on se croirait en plein hiver ! Je me dirige vers le sommet Nord-Est, je contourne le cratère Sud-Est et la Bocca Nuova et là après 1 h 30 de marche je tombe sur un petit groupe de randonneurs emmenés par un guide. Je leur parle mais ils ne s’occupent pas de moi. Le guide doit se demander ce que je fais là. Je me dirige vers le cratère le plus haut et je débouche sur la lèvre du cratère que je suis jusqu’à un cairn qui me semble marquer le sommet. J’ai mis environ 2 h. C’est incroyable ! Je suis au sommet de l’Etna (3329 m) ! Je suis aux portes de l’Enfer… ! De la fumée sort du cratère, je n’en vois pas le fond, il s’agirait pas d’y tomber ! Une expérience étrange, unique… ! Je ne m’attarde pas trop quand même, je redescend en sens inverse jusqu’au téléphérique. Évidemment l’autocar ne m’a pas attendu, c’était prévu ! Je fais du stop et j’ai de la chance des français me ramène jusqu’à l’hôtel. Je vais rassurer l’organisatrice de l’excursion, je suis bien vivant ! Je n’ai plus qu’à me changer et aller piquer une tête dans la piscine !
